Vue aerienne du dernier puits de mine de La Machine, le puits Schneider

Un peu d’histoire…

Découvrez l'évolution fascinante de La Machine,
une ville au cœur de l'industrie minière.

La Machine, située dans le département de la Nièvre, est une ville dont l’histoire est intimement liée à l’exploitation minière. Elle doit son nom à un lourd manège à chevaux, nommé baritel installé en 1689 pour l’extraction du charbon. Cette installation, décrite familièrement comme « la machine » donnera son nom à la commune.

Les habitants de la commune se nomment Machinois et Machinoises, et non les Machins.

L'Âge d'Or de l'Industrie Minière

Au XIXe siècle, La Machine connaît un essor considérable grâce à l’industrie minière. Les mines de charbon deviennent le poumon économique de la région grâce aux innovations de la révolution industrielle et aux besoins grandissants en charbon pour faire fonctionner l’économie française (transport ferroviaire, sidérurgie, chauffage, manufactures…).

Elle attire des travailleurs de toute la France puis dans les années 1920 d’autres pays (Chine, Pologne, Italie…). La Machine se développe autour des puits de mine, avec la construction de logements et cités, écoles, et infrastructures pour les mineurs et leurs familles. Les mines de La Machine compteront jusqu’à 1 600 employés dont près des 2/3 en sous-sol.

La vie des mineurs

Les familles vivaient dans des cités minières, et la solidarité entre les habitants était une valeur essentielle. Les fêtes et traditions locales, comme la Sainte-Barbe, patronne des mineurs, étaient des moments de rassemblement et de célébration.

Ce sont les différentes compagnies de mine qui ont construit les monuments de la ville : mairie, église, école… Et même les associations dépendaient de la Houillère.

Déclin et Reconversion

En 1946, les houillères ont été nationalisées, créant l’établissement public « Charbonnages de France » et La Machine n’échappa pas à la règle en intégrant le bassin minier de Blanzy. Cette nationalisation visait à moderniser l’extraction et à encadrer le marché du charbon après la Seconde Guerre Mondiale.

Mais à partir des années 1960, la production de charbon a commencé à décliner en raison de la concurrence des autres sources d’énergie, comme le pétrole et le gaz naturel, ainsi que de l’essor du nucléaire. Les mines ont progressivement fermé en France et le dernier puits ferma ses portes en 1974 à La Machine.

Cependant la ville a su conserver et valoriser son patrimoine industriel en créant le Musée de la Mine, qui retrace l’histoire de l’exploitation minière et préserve la mémoire des mineurs. Prêtez attention, car à chaque coin de rue de La Machine, le passé minier peut se manifester.

Patrimoine et Culture

Le Musée de la Mine est un incontournable pour comprendre l’histoire de La Machine qui s’est créée et a vécu au rythme du charbon pendant 300 ans. Il propose des expositions permanentes et temporaires, des visites guidées d’un ancien puits de mine et de la ville, et des événements culturels.

Antiquité et moyen âge

L’extraction du charbon s’y pratiquait déjà

mais elle était irrégulière et se faisait par « crots » (trous de faible diamètre pour récupérer le charbon en surface)

1669

Colbert signale la présence de charbon rentable

dans une période où le roi Louis XIV désire ne plus être tributaire des anglais pour la fourniture de la houille, le Nivernais tire son épingle du jeu

1845

Création du parachute Machecourt

Il est expérimenté et fonctionne de façon efficace pour sécuriser les ascenseurs en cas d’accident

1869

Arrivée des Schneider à La Machine

Rachat de la Mine de La Machine par les établissements Schneider du Creusot pour sécuriser leurs approvisionnements en charbon et soutenir leur empire industriel en pleine expansion.

1890

Catastrophe du Puits Marguerite

Accident faisant 43 morts le jour de carnaval

1er août 1974

arrêt officiel de l’exploitation minière à La Machine

1983

Ouverture du Musée de la Mine